Etre désirée
Club et découvertes
« Que viens-tu de dire? »
« Je… ne… me trouve… pas belle… » je murmure comme une enfant prise en faute.
J’ai 36 ans, j’ai une vie normale selon la société. Je ne suis pas mariée, mais j’aurais pu. J’ai juste du mal à me trouver.
Ce soir, j’ai suivit une amie qui aime les clubs un peu underground et libertins. Par curiosité, et parce que c’est une littérature qui éveille quelque chose en moi, alors je me suis dit pourquoi pas.
« Qu’est-ce que tu n’aimes pas chez toi ? » demande-t-il.
J’ai mis le bracelet jaune, celui qui dit que je suis curieuse mais que mes limites ne sont pas fixées. J’ai dansé avec cet homme. Je le trouve beau. Il est grand, brun, ténébreux, tout ce que j’apprécie physiquement. Et c’est un des seul à ne pas porter de cuir, je ne suis pas fan du cuir.
Sa voix est devenue plus grave en m’entendant répondre que je ne me trouvais pas belle. Il a l’air surpris et un peu en colère. Je me sens fautive, je n’aime pas cette sensation.
Je porte une petite robe noire à bretelles. Rien de très fou, ni de trop moulant. Elle est courte et me va bien, selon moi.
« Je n’aime pas mon corps… » c’est un chuchotement.
Il passe une main sous mon menton pour plonger ses yeux dans les miens.
« C’est pour ça que tu es venue ici? »
« Peut-être… »
Sa main sur ma taille me serre contre lui. Je sens la chaleur de son corps sur ma peau. Je ne suis pas prude, les corps autour de nous s’emmêlent depuis un moment et cela ne me dérange pas.
« Tu n’aimes pas ton visage? » dit-il en passant sa main sur ma joue, traçant les contours passant son pouce sur mes lèvres.
« Tu n’aimes pas ta bouche? »
Ses yeux sont sur elle, et inconsciemment ma langue passe sur ma lèvre.
« J’aime mes lèvres… »
« Elles sont douces et j’ai très envie de les embrasser… » répond-il
Ses doigts effleurent mon cou et mon épaule faisant glisser ma bretelle.
« Tu n’aimes pas tes bras ? »
Il continue à effleurer ma peau, le long de mon bras, faisant naitre une trainée de chair de poule .
« Ce n’est pas que je ne les aime pas… »
« Ah oui? Dis-moi… » murmure-il contre mon oreille.
« Je ne les trouve pas magnifiques… c’est tout… »
Ma voix tremble.
Il fait glisser mon autre bretelle, laissant ma robe tomber légèrement et dévoilant mes seins.
Il pose son front contre le mien, laissant sa chemise caresser mes tétons. Ses yeux sont hypnotisés par ce mouvement. J’halète.
« Tu n’aimes pas tes seins? »
« Je … »
J’inspire quand je sens ses lèvres effleurer mon oreille.
« Tu ? »
« Ils sont mignons, mais ils n’ont rien de spécial… »
« Je crois qu’ils sont parfaits… » marmonne-t-il passant sa langue sur mon oreille.
Je frissonne.
Il a fait descendre les bretelles de ma robe le long de mes bras et délicatement, il a attrapé mes poignets passant mes mains dans les bretelles pour les passer autour de son cou. Ma robe tient sur mes hanches. Mon ventre est nu.
« Tu n’aimes pas ton ventre? » demande-t-il en déposant de délicats baisers dans le creux de mon cou.
« Il n’est pas assez tonique, pas assez plat, pas assez… »
Je serre les dents, les décharges de désir que mon corps m’envoie sont fortes. Mes mains serrent son cou. Mon corps se fond contre le sien. Il continue son exploration. S’il y a un monde autour de nous, je l’ai oublié.
« Tu n’aimes pas ta taille ? Tes hanches? »
Je sens le tissu de son costume se presser contre mes cuisses. Je crois que ses mains sont sur mon dos ou sur mes côtes ou sur mes hanches. Je ne sais plus.
« Ce n’est pas que je n’aime pas… »
« Ah… c’est mieux… » murmure-t-il contre ma peau, la faisant réagir encore et encore.
« Je ne trouve rien d’exceptionnel à ce corps… c’est tout… »
« Je vois… » dit-il et j’expire. Je ne savais pas que j’avais retenu mon souffle. Je sens ses doigts glisser sous le tissu de ma robe sur la peau de mes hanches.
Il expire fort en le faisant tomber le long de mes jambes.
« Mon dieu… » murmure-t-il.
« Me croirais-tu si je te disais que tu avais tort ? »
« Non… » ses lèvres sont si près des miennes, je le sens sourire.
« Je n’aime pas qu’on me dise ‘non’… » souffle-t-il.
Je sens ses mains comme des plumes passer dans la cambrure de mon dos et effleurer la peau de mes fesses.
« Pourquoi aurais-tu raison? » je demande laissant mon corps et mes mots réagir à ses stimulations.
« Parce que je sais ce que je vois » dit-il d’une voix grave, empreinte de certitude.
Il me fait tourner. Mon dos est devant ses yeux. Seule ma culotte cache encore quelque chose de mon corps. Je sens son sexe sur mes fesses. Il est dur et cela m’excite.
Il glisse ses mains légèrement sur ma poitrine, les passe sous mes bras pour faire remonter mes mains sur sa nuque. Il dépose des baisers sensuels dans mon cou et ma nuque.
« Je crois que ton corps aime que je le trouve beau… » murmure-t-il dans mes cheveux. Une de ses main caresse mon ventre, l’autre se posant sur ma hanche.
Je gémis.
« Lève les yeux… » m’ordonne-t-il. Et je lève les yeux. Je vois. Je vois des gens qui nous observent. Je vois du désir dans des regards.
« Je ne suis pas le seul… » et je frissonne.
« Mon dieu… » ce murmure sort de mes lèvres. La lumière tamisée, la musique lancinante, la ferveur et la douceur de ses caresses me font fondre.
« Laisse tes mains derrière ta tête » dit-il et je m’exécute. J’ai un peu froid quand son corps s’écarte du mien. Ses doigts s’accrochant à ma culotte la faisant langoureusement descendre le long de mes jambes. Ma respiration s’arrête.
« Lève les yeux » répète-t-il.
Je vois des hommes, des femmes, des couples, des yeux, des regards, des corps. Certains dans leur propre bulle, d’autres intrigués par ce que nous faisons.
Il fait le tour de moi.
« Écarte les jambes » chuchote-t-il encore dans le creux de mon cou, s’amusant des frissons créés sur ma peau et j’obéis.
« Mon dieu…, souffle-t-il, tu es magnifique »
Son regard sur ce corps est intense, c’est comme si je voyais la scène de l’extérieur. Le désir que je vois dans ses pupilles est presque insoutenable. Je ne pense pas être capable d’éveiller un tel désir chez quelqu’un.
« Regarde-moi » je plante mes yeux dans les siens. Mon corps est tétanisé par son regard. Je n’ai peur de rien. Si cet homme magnifique me désire tant, alors le regard des autres m’importe peu.
« J’ai envie de toi… vraiment » dit-il en se rapprochant de moi, je suis attirée par la chaleur qu’il dégage. Je ne me sens ni nue ni fragile. Il prend une de mes mains et la pose sur sa nuque. Il attrape l’autre et la dirige vers son sexe, mais il s’arrête juste avant. Ma main est à quelques millimètres de sa longueur et je veux le toucher.
Il la lâche me laissant libre de mes actes.
Et je le caresse. Un gémissement retentit, je crois que nous avons tous les deux gémis au même moment.
« Je veux être en toi…, marmonne-t-il, mais je veux prendre tout mon temps avec ton corps… »
« Je veux montrer à ces autres qui te désirent que je serais le seul en toi… » je frémis d’anticipation.
« Je veux les voir espérer… je veux qu’ils puissent te toucher… mais que seule ma queue puisse entrer entre tes lèvres… dans ton sexe trempé… je veux passer la nuit à aimer ce corps que tu n’aimes pas tant et te prouver que j’ai raison… »
« Putain » est ma seule réaction à ses mots et il rit. J’aime son rire, il me détend.
Il passe derrière moi et se colle contre mon cul.
Je sens sa chemise qui s’ouvre et sa peau toute chaude contre mon dos.
Il tourne ma tête sur le côté et approche ses lèvres des miennes. Ma main sur sa nuque le rapproche et je fonds contre lui. J’initie le baiser. C’est affamé, passionné, nos langues s’entrechoquent. Je salive de désir alors que ma gorge est sèche.
A bout de souffle, nous nous écartons.
« Regarde-les. Tu as le pouvoir »
Je tourne la tête vers ses autres. Un homme et une femme se sont avancés vers nous. Je sens ses mains dans mon dos et son pantalon qui tombe. Il ne reste que son boxer qui n’empêche pas ma peau de réagir à la dureté qu’il plaque contre elle.
« C’est toi qui choisit, c’est toi qui décide » murmure-t-il continuant ses caresses langoureuses sur toutes les parcelles de ma peau.
J’observe l’homme et la femme qui s’avancent. Ils ont l’air de papillons attirés par la luxure.
Leurs pupilles sont dilatées. La femme plonge son regard dans le mien et je dis « oui » c’est un murmure audible qui me surprend. Elle m’embrasse et je gémis ses mains se glissent dans mes cheveux sensuellement. Elle rompt le baiser et tourne mon visage vers l’homme qui attend. Un « oui » me surprend encore. Est-ce réellement ma voix?
Il s’avance et m’embrasse les seins.
« Mon dieu… » mes tétons sont pointus de désirs et répondent à chacune de ses caresses, chacun de ses baisers. Je sens le corps de l’homme derrière moi continuer ses caresses sur mes fesses et mon dos. Je le sens se frotter dans la raie de mes fesses. La femme continue de m’embrasser et parcourt mon ventre et ma taille de ses doigts délicats.
« Écarte les jambes » m’ordonne-t-il et j’obéis encore. Je sens mon jus couler sur mes cuisses. Je suis leur jouet de désir et je suis celle à assouvir. Je suis tout.
Je sens sa dureté appuyer encore contre mes fesses et je gémis, des doigts viennent caresser mes plis. Je marmonne des mots inaudibles. Je ne suis que luxure. Ma peau n’est que frissons.
Des doigts entrent en moi et d’autres pincent mon clitoris. Je crie de plaisir.
« Ouvre les yeux » murmure-t-il. D’autres corps, d’autres yeux nous regardent. Je ne suis que mouille et je sens que mon corps tremble. Il me tient. Sa main sur ma hanche est mon ancre.
Ses doigts continuent d’entrer en moi, c’est si lent et langoureux. Je veux plus. Plus fort, plus vite.
« Mon dieu… je veux te prendre maintenant… » chuchote-t-il.
« Oui… prends-moi… s’il-te-plait… » je n’en peux plus mes hanches se frottent contre lui. Je le veux en moi.
Le tissu de son boxer crée de nouveaux frissons le long de mes jambes, ses doigts sont toujours en moi. L’autre homme dépose des baisers sur mon ventre et descends vers mon sexe. Je crois que la femme embrasse mes seins, les lèche, les malaxe. Son sexe dur est contre mes fesses et il gémit dans mon cou. Je sens le bout de son sexe appuyer sur mon entrée et les mains de l’autre homme écartent mes cuisses. Il entre d’un coup en moi et je crie de plaisir. Mon corps n’est plus que spasmes. Il est complètement en moi. Un de ses bras entoure ma taille plaquant mon cul contre son pubis. Je m’accroche à sa nuque. Quand je sens la bouche de l’autre homme se fermer sur mon clitoris mon autre main s’accroche à sa tête.
« Putain! » il commence ses aller-retour en moi doucement, enfonçant mon clitoris dans cette bouche à chaque mouvement. Il faut qu’ils me tiennent, je suis sur le point de basculer à tout moment. Ses coups de hanches sont de plus en plus fort et je sens tout de lui en moi. Je ne pense plus. L’autre homme aspire mon clitoris fort. Il est ventousé à mon sexe qui se contracte sur une queue. C’est fou, c’est puissant. Je me cambre et me contracte sous eux. Mon plaisir est fort, la boule dans mon ventre est puissante et menace de me submerger à tout moment. Mes prises sur eux se serrent et j’entends leurs gémissements. Leurs mains sur moi me serrent fort.
Je crie fort, j’entend ma voix résonner autour de nous. Mes jambes me lâchent et mes muscles se contractent tellement la vague d’extase et forte. Mon corps est parcouru de violents spasmes. Il m’attrape par la taille et passe une main sous mes jambes. Il me porte, je ne sais où, perdue dans mon extase et les décharges qui me parcourent.
Il me dépose sur un lit. Je ne sais plus où je suis. Je sens son corps se glisser contre le mien et me serrer fort. Dans ma brume, sa chaleur me détend. Je me love contre lui à bout de souffle. Je sens qu’il est encore dur contre moi.
« Tu es magnifique » murmure-t-il en me caressant les cheveux.
« Sublime… »
« Repose-toi, parce que j’ai bien l’intention de te prouver que j’ai raison encore et encore… »
