Chapitre 1
La nuit était fatiguée, l'aurore épuisait la trame sombre. Au travers de mes rideaux blancs, j'entrevoyais la courbes des arbres à l'extérieur, qui dansaient doucement sous la brise.
C'était les moments que j'adorais, avec le style de vie que j'avais. L'extérieur était silencieux, mais, à la fois plein de vies. Les oiseaux nocturnes hululaient, le vent brossait l'herbe du sol, les feuilles dans les branches hautes de les arbres.
Malgré que l'été était bien mort, j'entrouvais toujours la fenêtre de ma chambre; l'odeur de la forêt, le froid qui relevait la senteur de la terre humide, le petit murmure des dernières feuilles mortes au sol...
Et à cette heure calme, j'étais assise sur mon lit, les rideaux entreouvert, une tasse de café chaude entre les mains, un soupir de quiétude qui s'échappait de mes lèvres.
Depuis presque cinq ans, c'était ma vie. Problème de migraines, de sommeil...
Mais, c'était les rares moments où j'avais appris, d'une certaine façon, à en venir en paix avec mes problèmes de santé.
Une fois mon breuvage fini, ma migraine moin tappante contre mes tempes, mes paupières s'alourdissaient, un sentiment de presque paix dans mon petit cerveau surchauffé...
Je me réveilla en sursaut. Un bruit assourdissant de moteur qui vrillait mes tympans. Avec un cris de douleur et de rage, je bondis sur mes pieds, le pas lourd sur le parquet de ma chambre. Arrivée à ma fenêtre, verte de rage, j'observais la petite rue de poussière et de cailloux en avant de chez moi.
Je vivais dans une maison perdue dans le creux des bois. Une maison solitaire faisait face à la mienne depuis des années, mais restait inhabitée depuis des lustres. En dehors de celle-ci, mes "voisins" les plus proche étaient à plusieurs kilomètres de chez moi. Je n'avais jamais entendue leurs voiture rugir... et personne ne conduisait jusqu'à chez moi; la route menait à une vieille usine de peinture, abandonnée depuis presque trente ans. Après, c'était un cul-de-sac.
Les sourcils froncés, je me frottais les yeux avec mes poings.
La vieille maison en face de moi, avait bel et bien trois fourgonnettes et un énorme camion de stationnés dans le petit parking.
Les fourgonnettes en questions, était des voitures de compagnie. Une trentaine de personnes tournaient autour, outils de rénovation en mains.
La vieille maison devait avoir cinquante ans et était abandonnée. C'était donc logique que si quelqu'un achetait, des travaux s'imposait.
Avec un autre grognement, je me tournais vers ma table de chevet, allumant mon cellulaire; 6h40 du matin.
J'avais juste dormis quarantes minutes...
Comme j'essayais de me convaincre de me recoucher, j'entendis le bruit strident d'une scie électrique en marche, d'un marteau à clous à pression, de plusieurs voix masculines qui crillait des ordres en anglais.
Grincheuse, j'abandonnais l'idée. Depuis que mes grands-parents m'avait légués leurs petites maison secondaire je n'avais jamais acheter de bouchons pour les oreilles.
Après m'avoir habillée en tenue de sport, un sac avec de la nourriture, eau de préparer, mon laptop, mon cellulaire et je sortie par ma porte arrière vers l'épaisse forêt. J'allais passer le plus grand de ma journée à la vieille cabane dans l'arbre, près de la petite rivière, à une centaines de mètres de ma maison.
C'était la vieille "cabine" que mon grand-père avait bâtis, pour les périodes de la chasse. N'étant pas une chasseuse, je m'en servais rarement. L'été, après m'avoir épuisée à une petite nage, elle me servait de place où dormir, avant de reprendre le chemin vers la maison.
À mon arrivée, la vieille porte grinça sur ses gonds. Le vieux futon était à même le sol. Avec un soupir, je déposais mon sac, repêchait les draps propres que j'avais préalablement apporter, et au bout de cinq minutes, j'étais sous la couverte, endormis.
Un peu avant la tombée de la nuit, je retournais chez moi. J'avais toujours été peureuse de rester en dehors de ma demeure la nuit. Les histoires que ma grand-mère m'avait renconter me hantait encore.
Passant de monstres mythiques et d'animaux sauvages que mon grand-père avait chassés... un frisson grimpant le long de mon échine, j'empressais le pas.
J'étais peut être à une vingtaines de mètres de ma maison, la lumière arrière du porche créant un halo jaune, quand j'entendis une branche craquer à quelque distance en arrière de moi.
Rapidement, je tournais mon corps vers la source.
Deux oeils, qui brillait fluorescent dans le noir, me fixait en silence. Je ne pouvais pas voir la forme de l'animal, mais, à en juger par sa hauteur, la distance des yeux et le tapetum lucidum...
Un loup où un imposant chien était tapis dans l'ombre, me surveillant, à quelque longueur de bras de moi.
Tout en gardant les yeux dans sa direction, sans le regarder directement dans ses iris, prudente de ne pas l'irriter, je finis ma distance vers chez moi, en marchant de reculons, doucement, mes mouvements bien dosés.
Une fois le battant ouvert, j'entendis un petit silement, le brushement de pattes sur le sol et les yeux brillants disparut de mon champs de vue.
Un énorme chien. Si c'était un loup... je m'empêchais de plus y réfléchir.
Je m'enfermais à double tours chez moi, testant deux fois plutôt qu'une si mes portes étaient bien barrés, ainsi que mes fenêtres.
-En espérant qu'ils finissent vite leurs tappage... ai-je murmuré, assise sur mon divan, le regard perdu dans ma baie vitrée, regardant sans vraiment voir la maison de mes nouveaux voisins.