Préface
Il était une fois, vivait dans un royaume lointain, un jeune prince. Ce futur souverain avait en sa possession tout ce qu’un prince pouvait rêver, désirer et même au delà. Malgré tout ca, il était d’un égoïsme, d’une arrogance et d’une cruauté délirante.
Un soir de pluie hivernal, alors qu’il était réfugié chaleureusement dans son château et réchauffait son cœur à l’aide d’une tasse de glögg (qui n’est d’autre que du vin chauffé), un toquement brut retentit sur la lourde porte d’entrée. Intrigué le prince donna l’ordre d’ouvrir et une vieille femme épuisée apparu devant le prince. Elle le pria de lui offrir le gîte, et lui offrit même une rose pour le remercier mais le prince la rejeta en lui raillant en face. En réponse, la vieille femme tenta de lui expliquer qu’il ne fallait pas juger par l’apparence, car la véritable valeur d’une personne se trouve au fond de son cœur. Le prince se joua une fois de plus,riant encore plus fort, de l’aspect dégoutant de cette femme et de son médiocre présent.
La vieille femme se métamorphosa alors en une sublime enchanteresse brillant comme un soleil ardent. Devant elle, le prince, désemparé, ne pouvait que tomber à genoux et s’excuser de ses yeux emplis de larmes, mais il était trop tard. L’enchanteresse avait en effet compris le dédain, l’irrespect et le manque d’amour qui emplissait le cœur du dauphin et décida pour le punir de le transformer en une horrible bête, immense et menaçante,avant de disparaître vers les étoiles sur le dos de son pégase argenté qui attendait dans le froid et la pénombre.
Les sujets se transformèrent également et le royaume entier sombra dans l’oubli, avec cependant deux objets que l’enchanteresse avait laissé. Le miroir magique permettait au prince d’obtenir une fenêtre sur le monde extérieur par une simple demande. La rose ensorcelée, elle, allait forcer le prince à aimer une personne et s’en faire aimer en retour avant la chute de la dernière pétale, sans quoi le sort de l’enchanteresse demeurera à jamais.
Les années passèrent, les saisons se succédaient et la Bête perdit peu à peu l’espoir de rompre la malédiction. En réalité, qui pourrait un jour apprendre à aimer une bête?