Chapitre 1
Mon réveil sonne et comme à mon habitude, je me lève directement et regarde à travers le hublot. Ma merveilleuse planète bleue parsemé de volute blanc, brille dans le soleil levant.
Satisfaite de ma vue, je cours me préparer. Or de question d’être en retard au cours de M. Librecht !
Je revêts mon uniforme rouge au couleur des cadets de Starmoon, la plus prestigieuse des écoles stellaires et fonce en salle de cours en bousculant au passage quelques cadets pas encore réveillé. Je m’excuse promptement et entre m’assoir au premier rang. La salle se remplit lentement. J’appuie sur le petit bouton bleu, incrusté dans l’accoudoir de ma chaise et mon ordinateur holographique apparait. Je suis prête, il ne manque plus que le prof !
Cela fait deux ans que j’ai quitté la terre et même si mon père me manque énormément, je ne laisserais ma place ici pour rien au monde.
Depuis toute petite, je suis fasciné par l’espace, un vaste étendu encore trop peu exploré de l’homme ou peut être ce cache quelque part une nouvelle civilisation.
Et je veux être la première à la découvrir !
Cela fait maintenant une centaine d’année que nous explorons l’univers et pour l’instant chaque planète, chaque micro-cosmos, ne requiert pas une once de vie.
C’est déprimant mais heureusement, tout n’est pas noir ! grâce à l’exploration, nous avons trouvé de nouveau minéraux, ce qui nous a permis de renforcer la coque de nos vaisseaux et par la même occasion, créé du travail.
Je regarde autour de moi. Tout le monde est là sauf le prof. 5 minutes de retard, ce n’est pas dans ses habitudes…
10 minutes s’écoulent encore. Les bavardages emplissent ma tête comme un bourdonnement assourdissant. Pour pallier mon exaspération, j’ouvre mon livre holographique et poursuit ma lecture. Je suis rendu au chapitre sur la fabrication d’un moteur à impulsion magnétique, c’est tout bonnement passionnant !
Doucement, je me glisse dans ma bulle et tout autour de moi, ne devient que silence jusqu’au moment ou du coin de l’œil, j’aperçois une vive lumière jaune.
Quand je détourne le regard, tous les cadets sont acculés aux hublots. Curieuse de découvrir ce qui attire tant leurs attentions, je me lève mais dans un grondement la station vacille et me fait tomber sur les sièges. Serait-ce un problème de stabilisateurs ?
Des cris fusent autour de moi et la panique que je lis sur le visage de mes camarades me prouvent que la situation est beaucoup plus critique. L’alarme sonne et les lumières rouges sortent des murs.
Mon cœur rate un battement, c’est une évacuation !
Je me lève prestement et fonce, parmi mes camarades aux navettes d’évacuations d’urgences. Nous faisions l’exercice une fois par mois, nous étions rodés mais dans la réalité de la situation, il n’y a plus de calme, il n’y a que la course dans les couloirs avec pour but ultime, grimper dans des navettes ou capsules pour sauver nos vies !
BOUMMM !
La station tremble encore !
Les cris sont partout autour de moi !
Avancer ! Je dois continuer d’avancer !
Un pas après l’autre, j’avance sur un sol désormais de travers, aidant au passage, des cadets à se relever.
On doit tous s’en sortir !
En face de moi, la salle d’embarquement. J’y suis presque !
Un croassement fait rugir la station, le sol sous mes pieds n’est plus stable et se dérobe !
Avalé dans les entrailles métalliques de la bête, ma vie défile sous mes yeux. Mon enfance heureuse avec mon père, nos longues nuits à contempler les étoiles. C’est là qu’est né ma détermination. Je voulais devais Christophe Colomb !
Dans une douleur extrême, mon corps s’écrase comme une pierre sur le sol, un liquide chaud s’écoule sur mon visage. J’ai mal. Je ne dois plus avoir un seul os intact !
Je ne peux plus bouger, et reste réaliste, mon heure est arrivée. Je ne devrais pas me résigner, après tout, je n’ai que 19 ans et bien que ma vie ne soit que travail pour accomplir mon rêve, je regrette maintenant d’avoir empêché Henry, de me donner mon premier baisé, d’avoir négligé mon père et mes amis en passant mes soirées à étudié. J’aurais dû aller faire la fête et décompressé, revenir sur Terres pour les dernières vacances et les passer avec mon père.
Oh mon dieu, mon père… un sanglot m’écrase la gorge. Une fois que je serais morte, il n’aura plus personne !
Comment ai-je pu être aussi égoïste ?
Comment ai-je pu laisser mes désirs prendre autant de place dans ma vie au point d’occulter toutes les choses importantes, qui en font une vraie vie ?
Je n’ai fait que vivre un rêve, un rêve remplit de livre et d’étude… et aujourd’hui, je vais mourir seule dans l’espace.
Le regard vert et bienveillant de mon père apparait sous mes yeux comme s’il me disait silencieusement que tout allait bien se passer. Que ce cap, n’était pas aussi dur que les autres et qu’il était et resterait avec moi pour m’aider à le passer.
_ Papa
Les mots sont sortis de ma bouche, rocailleux et sans force tout comme mon esprit qui commence à s’embrumer. Je lévite et flotte parmi les débris autour de moi qui continu de s’écraser sur le sol. J’ape de plus en plus difficilement l’air autour de moi, mes paupières sont lourdes et sans que je ne m’en rende compte, je suis plongé dans une nuit sans rêve.